Les œuvres phares

Découvrez une sélection des principales oeuvres incontournables du musée : des costumes bourguignons aux commerces dijonnais en passant par les jouets ou affiches anciennes !

 

Les vendanges en Bourgogne

Henri Vincenot  (1912-1985)

Peinture à l'huile sur panneau de bois contreplaqué

Vers 1945

N° inv 2011.12.1

 

Henri Vincenot est un écrivain bourguignon connu pour ses romans comme Le Pape des escargots, La Billebaude...

Mais, la muse des arts l'a gratifié d'autres dons : dessinateur, peintre, sculpteur... Il se disait « imagier de la Bourgogne ».

Il commence à dessiner et à peindre dès sa jeunesse, et suit les cours de l'École des Beaux-Arts de Dijon.

Ayant peu d'attirance pour la nature morte ou le portrait qu'il réserve à ses proches, il a une prédilection pour les paysages en particulier les paysages bourguignons, mais donne aussi une place de choix à Paris.

Son métier de journaliste pour La Vie du Rail ne fait qu'amplifier cet amour du paysage qu'il valorise dans ses articles.

Cette peinture représente une scène viticole : dans un décor de village niché au cœur des collines, un vigneron boit à un tonnelet ; des femmes en layottes coupent le raisin, un porteur circule entre les rangs avec son benaton et un chariot récolte l'ensemble.

Femme en costume de fête

Le mariage (mannequin n° 21)

 

Ce mannequin, issu des collections de Perrin de Puycousin, présente un ensemble de pièces du vêtement porté lors des fêtes, dans le Mâconnais, par une classe sociale aisée.

La robe, en partie cachée sous le tablier, a des manches courtes brodées laissant apparaître des gants. Épinglée dans le décolleté de la robe, la gorgerette, empiècement de tissu souvent transmis d'une génération à l'autre, est un élément précieux du costume avec ses compositions de broderie de perles, paillettes et cannetilles.

Dans cet ensemble, il faut observer également une guimpe, ainsi qu'une coiffe mâconnaise associée à un chapeau noir. Celui-ci est composé d'un plateau de feutre surmonté de volutes en laiton, garni de ruban de velours formant un chou sur un plateau appelé brelot.

Fête des vendanges en Mâconnais

Charles (Honoré) Carteron (1824-1883)

Huile sur toile

1856

N° inv 2010.14.1 1 et 2

 

Charles Carteron réalise cette scène de genre en 1856. Si ce tableau illustre la fête donnée lors de la fin des vendanges dans le Mâconnais, il apporte aussi un témoignage précieux concernant les costumes traditionnels mâconnais et bressans de cette fin du 19ème siècle. Il a d'ailleurs été reproduit dans l'ouvrage de G. Jeanton "Costumes bressans et mâconnais" paru en 1937.

On peut voir des chapeaux bressans à cheminée ou des brelots mâconnais portés fièrement par les femmes, des gorgerettes scintillantes dans le décolleté des robes, des colliers dits d'esclavage ainsi que des hommes portant la biaude tandis qu'un musicien joue de la vielle.

 

L'épicerie modèle Fagart

Un ancien commerce dijonnais

Fin 19e siècle - début 20e siècle

 

Situé au cœur de Dijon, rue du Bourg, l'épicerie modèle est un symbole du commerce traditionnel du 19ème siècle. Léon Fagart achète la boutique en 1888 et forme son fils, Georges-Henri qui lui succède en 1941 jusqu'à 1978.

Pour 20 centimes, sucres d'orge, caramels mous, bâtons de réglisse, guimauves présentés dans des bocaux en devanture enchantent les enfants . Le « Père » Fagart  en tablier blanc, règne au comptoir. Il faut satisfaire au mieux la clientèle. Couscous, riz long, amandes grillées, biscuits glacés de rose...sont vendus au détail. Les odeurs d'épicerie flattent le nez ! Jusqu'en 1939, le café est torréfié sur place et embaume la rue. La moutarde est tiré du tonneau jusqu'au récipient apporté par le client. Atmosphère familiale ! Les employés logent parfois à la maison et partagent les repas de la famille dans l'arrière-boutique. Les soirées d'hiver sont occupées à confectionner les papillotes des fêtes de fin d'année.

Jouet d'autrefois : jeu de quilles en bois

Bois polychrome

Début 20ème siècle

 

Quel doux souvenir que ce jeu « classique » de la fin du XIXe et début XXe siècle !

Ces sept quilles en bois tourné, vêtues d'un pantalon rouge, d'une veste bleue et d'un casque doré évoquent de vaillants pompiers installés sur leur camion de part et d'autre de leur échelle, dans l'attente d'une prochaine partie...

Ce jouet en bois est acquis en 1986 par le musée à la fermeture de la boutique de jouet Verrière, installée au 29 rue Musette, depuis 1930.

Vendant au départ des jouets en bois provenant du Jura, la boutique doit, dans les années 50, doit suivre la mode des jouets en plastique pour satisfaire sa clientèle. Les jouets en bois sont alors montés au grenier.

 

N° inv 86.60.71.1 à 9

Affiche : Fleur des Neiges des Biscuits Pernot

Leonetto Cappiello (1875-1942)

Lithographie sur papier

Paris, impr. Vercasson et cie

1905

 

Le biscuit Fleur des neiges est une gaufrette fondante à la vanille élaborée par la manufacture des biscuits Pernot. Comprenant que la publicité accompagne le succès commercial, l'entreprise fait appel à un artiste talentueux, Léonetto Capiello. Celui-ci est considéré comme l'un des précurseurs de l'affiche moderne : images simples, choc des couleurs, arabesque « structure essentielle de la composition ».

Une femme à la courbe sinueuse et vêtue d'un long manteau d'hermine rouge, dévale une colline enneigée, les bras chargés de coffrets de biscuits. Elle est représentée deux fois, pour évoquer le mouvement de sa marche. Elle est cette fleur des neiges dans ce paysage teinté de couleurs hivernales rappelant les estampes d'Hokusai.

 

N° inv 94.6.2

Pot à moutarde

Faïencerie de la Cour des Feuillants

Faïence à décor de grand feu

Entre 1775 et 1789

N° inv 2006.24.1

 

Acquis grâce à la Société des Amis des musées de Dijon, ce pot droit cylindrique en faïence au nom de Gevrey, maître vinaigrier à Dijon, provient de la Faïencerie de la Cour des Feuillants, fermée en 1789.

Ce pot illustre la longue histoire de cette spécialité dijonnaise mondialement connue. Fabriquée à partir de graines de sénévé (plantes cousines de la giroflée), la moutarde déjà utilisée dans l'Antiquité, est très appréciée dès la fin du Moyen- Âge dans la capitale bourguignonne. Au 17ème siècle, une corporation de vinaigriers-moutardiers naît en ville et au 19ème siècle, on compte jusqu'à trente-neuf fabricants de moutarde !